Visiter la basilique Saint-Michel à Menton
Un joyau suspendu au-dessus des toits
Elle s’élève à flanc de colline, face à la Méditerranée, comme un élan de grâce figée dans la pierre. La basilique Saint-Michel de Menton fait partie de ces lieux qui impressionnent autant qu’ils apaisent. Depuis quatre siècles, son clocher veille sur la ville, ses galets forment un parvis de légende et ses voûtes racontent l’histoire d’un territoire. Lieu de culte, de musique et de mémoire, elle invite au recueillement autant qu’à l’émerveillement.
L’histoire de la basilique Saint-Michel de Menton
Le prince Honoré II de Monaco rêvait d’une grande et belle église au sommet de la vieille ville. Une basilique pour célébrer la foi et affirmer la présence princière. En 1619, il pose la première pierre, face à la mer.
Il faudra plus de trente ans pour que l’édifice s’élève efin, imposant et harmonieux. En 1653, la messe y est célébrée pour la première fois. Puis, en 1701, le clocher de cinquante-trois mètres surgit, sculptural. Depuis 1999, elle porte le titre de basilique, un hommage à son rayonnement, à sa vie liturgique, et à cette silhouette iconique et familière qui traverse les siècles sans jamais perdre de sa grâce.
Le parvis de la patience
Ils ont été sélectionnés pour leur teinte et leur galbe et ramassés un à un sur les plages du Careï et du Borrigo. Deux cent cinquante mille galets, polis par les vagues
Au pied de la basilique Saint-Michel de Menton, le parvis renaît en 2006, reconstitué à l’identique selon les gestes du XVIIIᵉ siècle. Le motif central, délicatement cerné, évoque les armoiries des Grimaldi. Une œuvre minutieuse qui a nécessité plus d'une année de travail. Un bel exemple de patience et de persévérance !
Les rampes monumentales
Depuis 1757, les rampes larges et solennelles mènent au parvis de la basilique. Commandées par le prince Honoré III, elles imposent leur courbe sur la pente. Un pâté de maisons est en effet rasé pour leur céder la place.
La partie haute, classée au titre des Monuments historiques, date du XVIIIᵉ siècle. La partie basse, ajoutée après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, a récemment retrouvé son éclat grâce à une restauration minutieuse.
Aujourd’hui encore, on gravit ces mêmes rampes pour arriver au pied de la basilique Saint-Michel de Menton, avec la vue sur la mer comme récompense.
L'anecdote : les lances de Lépante
1571. Quatorze Mentonnais embarquent pour la bataille de Lépante. Huit n’en reviendront pas. L’un d’eux, Barthélémy Pretti, rapporte en trophée deux lances turques et un drapeau.
La hampe de ce drapeau fut transformée en croix processionnelle, encore portée aujourd’hui lors des grandes fêtes religieuses.